Expériences genrées de l’accès aux latrines et de leur utilisation au Zimbabwe

En utilisant les histoires de vie et l’évaluation rapide participative, cette recherche visait à trouver les motivations et les obstacles à la construction de latrines sûres et durables dans le Zimbabwe rural.

Entre mai et juin 2022, l’équipe Takunda a mené des recherches approfondies dans cinq villages de Buhera (2), Mutare Rural (1) et Zaka (2), dont la couverture sanitaire variait.

La recherche comprenait des activités de recherche participatives et non structurées axées sur l’écoute des histoires des gens. Ces activités comprenaient des discussions de groupe utilisant la cartographie de voyage, des latrines de rêve et des activités d’échelonnement de l’assainissement (4 groupes au total avec des activités séparées pour les femmes et les hommes), des promenades dans les villages (5 promenades au total), des entretiens avec les fournisseurs (6 entretiens) et des entretiens avec les ménages (17 entretiens).

Pour les 17 entretiens avec les ménages, des histoires de vie ont été menées à l’aide de cartes de voyage et de cartographie des différences pour examiner comment les différents types de personnes accèdent et utilisent les latrines différemment.

Pour les discussions de groupe, des cartes de l’échelle de l’assainissement et des activités de visualisation de la latrine de rêve ont été utilisées.

Ces informations ont été utilisées pour améliorer la construction et l’utilisation de latrines durables et sûres dans les zones de travail de Takunda.

Une analyse collaborative a été utilisée pour aider à identifier les surprises, les thèmes, les extrêmes et les recommandations de tous les aspects de la recherche.

Les idées ont été générées à partir des thèmes et des extrêmes et utilisées dans un format de rapport visuel avec des images, des idées et des descriptions.

Enfin, le rapport visuel a été condensé dans un dossier d’apprentissage et une présentation pour aider à influencer la politique autour de la conception des latrines au Zimbabwe.

La recherche a identifié quatre facteurs qui motivent les ménages à construire des latrines.

• • Honte – Les ménages qui ont été gênés de laisser des parents leur rendre visite et qui construisent donc des latrines solides et raisonnables – généralement des latrines à double assise. L’argent provient du budget général du ménage – souvent dans la précipitation – avant l’arrivée des parents.
  • Remplacements – Ménages qui ont eu par le passé une latrine qui s’est effondrée ou qui est devenue pleine. Ils reconnaissent la valeur des latrines et comprennent comment elles améliorent la sécurité du ménage. Ils construisent souvent des latrines à double assise. L’argent provient du budget général du ménage mais peut prendre du temps à être épargné.
  • Prestige – Ménages qui souhaitent avoir le meilleur du meilleur. Ils construisent souvent des latrines non sécurisées avec des fenêtres, des portes et des vérandas. L’argent n’est pas un facteur.
  • Dynamisme communautaire – Ménages vivant dans des communautés où la cohésion sociale, le leadership et la mobilisation communautaire sont forts. Ils construisent pour la première fois une latrine à fosse simple et économisent quelques centimes pour en couvrir le coût.